Association Générale des Producteurs de Lin
Lors du congrès de l’Agriculture Française, à Lille, en 1928, fut présenté un rapport sur le lin avec pour titre : « Sa culture, les raisons de sa diminution, les moyens de la relever ».
Dans les conclusions de ce rapport figuraient les suggestions suivantes :
Accorder à la culture une protection suffisante contre les lins et autres produits liniers venant des Pays Tiers,
Etablir des marchés de lins verts et de lins teillés avec classement de ces produits,
Obtenir des Services Publics une part réservatrice dans leurs adjudications pour les fils et tissus de lin d’origine française,
Inciter les industriels à créer des rouissages-teillages ou assurer aux liniculteurs qui les mettraient en place en coopérative, l’écoulement rémunérateur de leur production.
C’est dans cette optique que fut constitué, en avril 1930, un Syndicat dénommé l’Association Générale des Producteurs de Lin (A.G.P.L.).
Ses premières actions aboutirent à l’obtention d’un droit de douane protecteur vis-à-vis des lins russes, ainsi qu’à celle d’un crédit budgétaire des Pouvoirs Publics (prime au lin) destiné à venir en aide, simultanément, aux liniculteurs et aux entreprises de teillage à la situation très fragile.
Elle y consacra une large part de ses activités jusqu’à la parution du règlement C.E.E. 1308/70 portant organisation commune de marché dans le secteur du lin et du chanvre.
Jusqu’en 1971, l’A.G.P.L. contribuera, notamment au sein du Comité Consultatif du lin et du chanvre, à la mise en application des articles du règlement concernant :
La définition du producteur et du premier acheteur,
Les modalités de déclaration des surfaces ensemencées et récoltées,
Les règles de l’octroi de l’aide,
Le montant de l’aide,
Les dispositions pour les contrats de vente de lin en paille,
Le stockage privé des filasses de lin,
Les aides indirectes.
L’entrée en vigueur de ce règlement a mis fin au financement du G.N.I.L. par le F.OR.M.A., entrainant sa dissolution et son remplacement par le Comité Interprofessionnel de la Production Agricole du Lin (C.I.P.A.LIN) organisme intersyndical composé de l’A.G.P.L., de la F.E.S.T.A.L. et de l’U.S.R.T.L.
L’A.G.P.L. a pour tâche principale de défendre ses adhérents.
Pour les producteurs de lin, l’A.G.P.L. s’efforce de remplir ce rôle, de manière directe ou indirecte, l’objectif final étant de contribuer à rendre la culture du lin attractive pour ses producteurs, essentiellement par le revenu qui pourra en être tiré, tout en essayant de maintenir un équilibre entre l’offre et la demande.
Les actions habituelles menées en ce domaine peuvent être résumées de la façon suivante :
Une réponse aux problèmes individuels posés par les liniculteurs,
Une contribution de l’A.G.P.L. aux activités des sections ou syndicats liniers départementaux par :
* Une participation à leurs réunions,
* Un suivi des journées linières,
* Un appui technique aux autres actions,
* Le financement de leurs activités,
Une diffusion des informations linières auprès des producteurs de lin par :
* La réalisation d’un périodique d’information destiné à tous les liniculteurs (le journal du producteur de lin),
La mise à disposition d’informations diverses sur le lin textile :
* Pour des professeurs et des enseignants,
* Pour des étudiants,
Une collaboration fructueuse avec les organisations syndicales nationales et départementales à vocation générale ou spécialisée,
Un suivi des relations avec les administrations nationales, régionales ou départementales et avec les instances communautaires,
Un renforcement des liaisons avec les autres composantes de l’organisation interprofessionnelles,
Sans oublier, selon les années de récolte, certaines actions spécifiques qui ne peuvent toutes être citées ici.
Enfin, face à la mutation profonde que vit l’agriculture française depuis quelques années, la politique de l’A.G.P.L. tend à permettre au lin de devenir une culture « moderne » capable de répondre aux défis de cette fin du XXe siècle.
C’est dans cette optique que ses efforts visent le développement progressif, mais rapide, de quelques principales lignes d’action :
* Privilégier la qualité :
Au niveau de la culture,
Au niveau de la mise en marché,
Au niveau des relations contractuelles.
* Ajuster davantage l’offre à la demande,
* Orienter la production vers des débouchés d’avenir,
* Développer les actions interprofessionnelles :
Pour l’organisation du marché,
Pour le développement technique,
Pour la promotion des débouchés.
* Contribuer au maintien de l’acquis communautaire.