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Présentation de la fibre de lin
Il existe près de 100 variétés de lins cultivés, rassemblés par les botanistes sous le nom de Linum usitatissimum. Il s’agit d’une une plante herbacée annuelle de la famille des Linaceae cultivée principalement pour ses fibres, mais aussi pour ses graines oléagineuses.
L’une de ces variétés est caractérisée par une tige longue (80 à 120 cm), peu ramifiée et des graines petites : c’est le lin textile.
L’autre a des tiges plus courtes (50 à 70cm) et des graines plus ou moins grosses : c’est le lin oléagineux.
Le lin actuel est une plante annuelle à tige unique et racine pivotante garnie de ramifications secondaires. Sa croissance est rapide, et la tige peut aller jusqu’à 1 m de hauteur au bout de 90 jours. C’est la tige qui donne les fibres textiles situées à l’extérieur de la couche ligneuse.
D’abord verte, la tige de lin après la floraison devient progressivement jaune, puis la maturité passée, retourne à un vert assez foncé. Cette tige se termine par une inflorescence en cyme ; avec l’axe primaire se développe un nombre limité d’axes secondaires, rarement plus de trois, qui peuvent se ramifier à leur tour. Chaque ramification, dont l’intensité est un caractère variétal, donne naissance à une fleur qui forme à son tour la capsule et les graines.
Les feuilles sont simples, allongées, sessiles et trinervurées, elles ont de 25 mm à 35 mm de longueur et de 3 à 5 mm de largeur. Elles sont couvertes comme la tige d’un revêtement cireux.
Le long de la tige, les feuilles apparaissent insérées selon une disposition spiralée formée par la superposition de trois hélices foliaires. L’angle moyen de deux feuilles consécutives est d’environ 145° et, sur une même génératrice, la distance entre deux feuilles est d’environ 15 cm.
La fleur de lin, dont la vie n’est que de quelques heures, est construite sur le type 5 : 5 sépales, 5 pétales, 5 étamines et 5 carpelles à l’ovaire. Les anthères sont ovales, aplaties, une fente de déhiscence se produit le long des deux artères latérales, les parois s’écartent comme les feuilles d’un livre et s’enroulent vers l’extérieur, de manière à laisser échapper les grains de pollen.
La couleur varie, selon les variétés, d’un bleu pur (bleu de lin) jusqu’au blanc plus ou moins rosé/violacé. Chaque fleur donnera une capsule que produira l’ovaire : elle se compose de 5 loges, comprenant chacune 5 graines, riches en huile. Ces graines, brunes, de formes aplaties, oblongues, ont un poids qui varie de 4 à 6 grammes pour 1.000 graines.
L’examen au microscope de la coupe transversale d’une tige de lin textile montre les différentes couches et leurs fonctions. Les faisceaux fibreux constitués essentiellement de cellulose (98%) seront extraits de ces différentes couches ; ils sont liés par un ciment (les pectines) et sont, en général, au nombre de 30 à 40 sur les couches périphériques de la tige. Ils sont eux-mêmes composés selon les variétés, de 10 à 40 fibres élémentaires.
L’unité de base est donc la fibre élémentaire qui se caractérise par :
- Sa longueur ;
- Sa finesse ;
- Sa résistance ;
- Son élasticité ;
- Son hydrophilie.
Le lin cultivé est une plante autogame. A l’intérieur d’une même fleur, les éléments mâles du pollen fécondent les éléments femelles de l’ovaire. La proportion de fécondation croisée reste généralement faible. Le pollen humide aggloméré n’est pas transporté par le vent et les hybrides naturels sont le fait d’insectes attirés par le nectar et le pollen.
La durée d’une fleur n’est que de quelques heures ; elle s’épanouit le matin de bonne heure et se fane vers midi. Par temps frais et couvert, les pétales peuvent se maintenir une journée entière. Lorsqu’elle est près d’éclore, la corolle dépasse nettement les sépales mais reste enroulée.
Il suffit au pollen de 2 à 3 heures pour féconder l’ovule.